Le chantier du Siècle ! Rien de moins. Avec ses 200 km de lignes nouvelles de métro et notamment le Grand Paris Express qui reliera l’ouest et l'est de la région parisienne à grande vitesse, ses 68 nouvelles gares et autant de quartiers nouveaux qui vont sortir de terre, le Grand Paris a de quoi susciter l’enthousiasme. L’enjeu économique est de taille. 35 milliards d’euros vont être investis pour réinventer la métropole parisienne. De quoi enclencher une dynamique économique et sociale inédite en France.

Près de 15 000 emplois seront créés chaque année pour la construction des lignes et des gares. « Avec plus de 200 000 m² de commerces et d’activités qui sont d’ores et déjà prévus autour des 33 premières gares, ce sont des dizaines de milliers d’emplois supplémentaires qui sont attendus » expliquait récemment Philippe Yvin, président de la Société du Grand Paris (SGP).

Pour les investisseurs immobiliers, le Grand Paris est une opportunité unique. Les plus audacieux ne se sont d’ailleurs pas fait prier pour prospecter les zones les plus prometteuses. Selon le dernier relevé des prix au m2 de MeilleursAgents, des hausses sensibles des prix de 5 à 9 % ont déjà été enregistrées, sur les 5 dernières années, dans les villes qui offriront les meilleures connexions entre les réseaux de transports et les nouveaux pôles économiques. C’est le cas de Saint-Denis, d’Aubervilliers, de Noisy-le-Grand, de Bagneux, d’Issy-les-Moulineaux, de Villejuif ou encore de Maisons-Alfort. « Ces villes vont continuer à surperformer de 50 à 100 % par rapport aux prix moyens en Île-de-France » assure MeilleursAgents.

Il faut dire que certaines de ces villes offrent de très belles opportunités d’investissement. Au sud de Paris, à Villejuif, le m2 se négocie autour de 4 000 euros du mètre carré, ce qui reste bon marché par rapport aux communes limitrophes que sont le Kremlin-Bicêtre, Arcueil ou Cachan. La ville devrait bénéficier également de la création d’un Campus Science et Santé en 2022. A l’instar de Villejuif, le Bourget va profiter de l’extension de son pôle aéronautique, Noisy-le-Grand devrait être boosté par son futur pôle multimodal, coincé entre le quartier d'affaires et la zone universitaire, Orsay, de son côté, compte sur son nouveau pôle d’excellence pour tirer son épingle du jeu. À noter que plus les dates de mise en service des nouvelles lignes sont proches, plus la pression se fait sentir sur les prix de l’immobilier. Avec une mise en service de la gare d’Orsay-Gif prévue pour 2030, les prix à Orsay (3 860 euros du m2) sont donc encore « raisonnables ».

Mais attention, l’impact du Grand Paris Express sur le territoire risque d’être, comme l’a rappelé le géographe Daniel Béhar dans le Monde, « un peu chaotique ». Et l’expert de rappeler que « les territoires sont des corps vivants. Métro automatique ou pas, ils évoluent, ils ont leurs propres dynamiques. L’important n’est donc pas de savoir ce que les acteurs d’un territoire attendent du métro, mais d’abord de connaître leurs projets. Puis, ensuite, d’essayer de comprendre comment un investissement majeur d’infrastructure peut conforter ou modifier ces projets. Il peut se passer des années entre la décision d’investissement d’un bailleur social et celle d’un promoteur d’immobilier de bureaux. »

Pour profiter de la dynamique du Grand Paris en évitant d’éventuelles déconvenues, les investisseurs peuvent donc se tourner vers l’immobilier professionnel, via des SCPI, des Sociétés civiles de placement immobilier. La SCPI PF Grand Paris de PERIAL, créée en 1966, a investi 60 millions d’euros sur le périmètre du Grand Paris l’an dernier en privilégiant les zones où se croiseront plusieurs lignes de transport stratégiques comme Val-de Fontenay, Le Bourget, Saint-Denis-Pleyel ou Villejuif.

Une bonne façon de profiter tout de suite et sans souci de gestion de la dynamique du Grand Paris.

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