Considérés comme des loyers, les revenus distribués par les SCPI sont à déclarer chaque année au fisc. Deux régimes coexistent et sont laissés au choix du contribuable : le micro foncier ou le régime réel.
Le micro foncier
Depuis 1998, la loi a institué un régime de déclaration simplifié si les revenus bruts fonciers annuels sont inférieurs à 15 000 €.
Sur le montant que vous aurez déclaré, l'administration applique un abattement forfaitaire de 30% représentant l'ensemble des charges de propriété que vous avez eu à supporter. Dit autrement, le micro foncier signifie que vous n’êtes réellement imposé(e) que sur 70 % des loyers encaissés.
Exemple : si vous percevez 10.000 €, en micro foncier vous ne serez taxé(e) que sur 7.000 € (10 000 – 30 %)
Vous pouvez choisir ce régime fiscal à deux conditions :
- vos revenus fonciers ne doivent pas provenir uniquement de SCPI, mais d’au moins un bien loué nu et détenu en direct.
- ce bien ne doit pas bénéficier d’un avantage fiscal lié à un dispositif particulier (Pinel, Duflot, Malraux).
Le micro foncier cesse de s'appliquer dès l'année où vos revenus dépassent 15 000 €
A noter : Ce régime est intéressant si vous n’envisagez pas de devoir faire face à des charges importantes (travaux, mensualité de crédit, etc.) au cours des trois années à venir
Le régime réel
Les revenus sont taxés au barème progressif de l’impôt sur le revenu auquel s’ajoute un taux de 17,2 % de prélèvements sociaux.
Exemple : si vous êtes dans une tranche marginale d’imposition à 14 %, alors l’imposition sur les revenus de la SCPI s’élèvera à 31,2 % (soit 14%+ 17,2%).
A noter : Le régime réel est utile si vous avez financé l’achat de vos parts de SCPI avec un crédit immobilier. La raison ? Il est possible de déduire les intérêts d’emprunt de vos revenus fonciers. Et s’il existe un déficit foncier, il est déductible du revenu global dans la limite de 10 700 €.